C’est en Lozère, à Bédouès, à 4 km de Florac , dans le Bougès au Sud Est (prononcer Esse comme ça les trois riment et ça m’arrange) du Massif Central.
Le Bougès est un petit massif montagneux des Cévennes, qui culmine à 1421m. Le Mont Lozère n’est pas très loin et domine les Cévennes du haut de ses 1690m.
Le décor est planté, nous arrivons donc dans ces paysages montagneux aux gîtes du Haut Tarn, chez Yan et Cordula.
J’entends déjà des voix s’interroger sur le prénom Cordula, il est vrai peu banal !
Permettez-moi donc d’éclairer quelque peu votre lanterne en vous signifiant que ce prénom est germanique et que son origine pourrait venir du latin cor ou cordis (cœur, courage) et donc signifier « le cœur » ou « la brave ». Plus de questions ? Je continue.
Nous arrivons donc ce lundi 5 avril en début de soirée. C’est Yan qui nous accueille : simplicité – gentillesse – sourire – disponibilité. Nous sommes tout de suite à l’aise. En cette période de confinement, nous avons même le privilège de pouvoir choisir notre gîte puisque les deux sont disponibles. Ce sera celui du haut avec en prime une terrasse en bois toute neuve. En cas de beau temps, le soleil nous accompagnera du matin jusque 17h environ mais les jours rallongent vite en cette période printanière.
Cordula ( laissez tomber et dites Coco !) arrive un peu plus tard et son empathie nous séduit immédiatement ainsi que son très léger accent du Sud, non je plaisante je veux dire germanique !
Alors on s’installe, c’est sûr, ici on sera bien ! Le gîte est charmant et nos hôtes aux petits soins. Nous savourons immédiatement le cadre et le calme qui nous entourent. Yann avait prévenu : « Des oiseaux, vous allez en voir et en entendre ! » Nous ne sommes pas déçus, les mésanges charbonnières vocalisent sans retenue et savourent les miettes de pain que je dépose en bordure de terrasse. Un pic épeiche nous rend une courte visite un matin, le coucou manifeste sa présence également et puis il y a les autres, pics, pouillots, huppes etc. plus discrets, plus éloignés (rapaces) ou que nous ne parvenons pas à identifier mais qui nous font le cadeau d’un petit concert de printemps. En contrebas du gîte, de l’autre côté du chemin de la Baume, le Tarn accueille les hérons cendrés en quête de nourriture. Son débit est bien faible, sans doute trop pour la saison .
Alors oui nous allons bien profiter en mesurant la chance que nous avons de pouvoir séjourner dans un environnement unique.
Oui nous allons marcher, randonner, découvrir, rencontrer des gens sincères et heureux de vivre ici.
Oui ils nous donneront envie de rester ! Oui nous allons profiter de la présence de nos enfants.
Désolé mon vieux Baudelaire mais ici aussi « tout n’est que luxe, calme et volupté. »